ZFE à Lyon impacte les Taxi et VTC
De nouvelles perspectives apparaissent à l'horizon lyonnais. Les restrictions de circulation vont se resserrer dans la capitale rhodanienne. Les flottes de VTC et taxis vont devoir s'adapter à cette évolution. Les déplacements au cœur de Lyon vont se complexifier. Ces prochaines années, les professionnels du transport de personnes devront revoir leurs itinéraires et leurs véhicules.
Cette ZFE zone à faibles émissions bouleverse les habitudes. Les temps de parcours s'allongent. Le surcoût carburant grève les marges. Pourtant, des possibilités émergent. Cette transition écologique peut être une chance. L'innovation permettra de réinventer les services de mobilité urbaine. Demain, les taxis et VTC lyonnais seront plus verts, plus intelligents. La route est longue mais le voyage promet d'être passionnant.
La ZFE de Lyon, un durcissement des restrictions de circulation
Mise en place progressive de la ZFE lyonnaise depuis 2020
D'ici 2026, Lyon va progressivement renforcer les restrictions de circulation pour les véhicules polluants dans le cadre de sa Zone à Faibles Emissions. Celle-ci a été mise en place en 2020 avec l'interdiction des véhicules Crit'Air 5 et non classés, soit environ 16 000 véhicules sur 450 000. L'objectif est d'améliorer la qualité de l'air, Lyon étant particulièrement touchée par la pollution notamment due au trafic routier. Selon Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, le transport routier est responsable de 58% des oxydes d'azote et 18% des particules fines PM10 dans l'air ambiant de Lyon en 2019.
Restrictions accrues pour les véhicules polluants d'ici 2026
D'après le plan Climat de la Métropole de Lyon, la ZFE va s'étendre d'ici 2026 à l'ensemble du territoire métropolitain avec l'interdiction successive des véhicules Crit'Air 4 en 2022, Crit'Air 3 en 2023, Crit'Air 2 en 2025 et Crit'Air 1 en 2026. Au total, ce sont environ 265 000 véhicules particuliers qui seront concernés par ces restrictions en 2026 selon l'étude d'impact de la ZFE. Pour accompagner ce changement, des aides seront proposées sous conditions de ressources pour l'achat de véhicules propres ou les conversions au bioéthanol. Des dérogations sont aussi prévues pour certains publics comme les travailleurs précaires.
Des répercussions inévitables sur les taxis et VTC
Interdiction de circuler pour de nombreux véhicules
Dès le 2 janvier 2023, de très nombreux véhicules ne seront plus autorisés à rouler dans la métropole de Lyon. Cette interdiction concernera en premier lieu les diesels immatriculés avant 2011 et les essences immatriculés avant 2006, soit une grande partie du parc automobile lyonnais. Les taxis et VTC, très présents dans les rues de la ville, seront par conséquent directement impactés par cette mesure.
Adaptation nécessaire des flottes de taxis et VTC
Afin de continuer à exercer leur activité dans la ZFE, les chauffeurs de taxi et VTC n'auront d'autre choix que de renouveler leur véhicule. Ils devront opter pour des modèles plus récents et moins polluants, essence ou diésel d'après 2011 ou véhicules électriques. Cette obligation engendrera des coûts importants, d'autant plus que la plupart des chauffeurs sont des travailleurs indépendants. Des aides publiques existent, mais elles ne couvrent qu'une partie des dépenses.
Des impacts concrets sur l'activité quotidienne
Modification des itinéraires pour éviter le périmètre de la ZFE
Avec la mise en place de la ZFE à Lyon, de nombreux chauffeurs VTC et taxis vont devoir modifier leurs itinéraires habituels pour éviter de circuler dans le périmètre concerné, notamment dans le centre-ville. Cela va allonger les distances parcourues et le temps passé dans les bouchons, impactant négativement leur activité. Certains quartiers seront beaucoup plus difficiles d'accès, obligeant à de longs détours. Les chauffeurs devront anticiper ces changements et adapter leurs tournées.
Temps de trajet rallongés et surcoût carburant
Avec l'obligation de contourner le périmètre de la ZFE, de nombreuses courses des taxis et VTC lyonnais verront leur temps de trajet s'allonger sensiblement. Entre les détours imposés et les ralentissements supplementaires dus à la circulation déportée, il faudra compter environ 15 à 30 minutes en plus par course selon les destinations. Outre la perte de temps, cela engendrera également une augmentation de la consommation de carburant et des coûts d'exploitation. Sur une journée type, un chauffeur pourrait parcourir 5 à 10 km supplémentaires. Sur le long terme, l'impact économique sera loin d'être négligeable pour les professionnels du transport individuel de personnes.
Vers une transition écologique du transport de personnes
Investissement dans des véhicules propres
En lien avec la Zone à Faibles Émissions (ZFE) qui arrive à Lyon, les taxis et VTC devront rapidement investir dans des véhicules propres afin de pouvoir continuer à circuler dans le centre-ville. Effectuer cette transition vers des motorisations non polluantes telles que l'électrique ou l'hybride sera coûteux mais incontournable. Il faudra par exemple prévoir le remplacement progressif de la flotte de véhicules diesel, encore majoritaire, par des modèles essence, hybrides ou 100% électriques.
Opportunité de réinventer les services de mobilité urbaine
La mise en place de la ZFE à Lyon oblige les sociétés de taxi et VTC à repenser leurs services. C'est l'opportunité de proposer de nouvelles solutions de mobilité plus écologiques. On peut imaginer le développement d'une offre de véhicules partagés disponibles en libre-service. Ou encore la mise en place d'incitations financières pour encourager les clients à choisir des véhicules propres lors de leur réservation. Les acteurs traditionnels du transport de personnes sont poussés à innover pour s'adapter aux contraintes environnementales.
Le vert s'impose dans les artères de Lyon
Avec le durcissement de la ZFE, les taxis et VTC lyonnais voient leur terrain de jeu rétrécir. Cette zone à faibles émissions redessine les trajets dans la capitale des Gaules. Pour certains, elle signe la fin d'une époque. D'autres y verront une opportunité d'accélérer la transition écologique. Demain, les véhicules propres sillonneront les rues de Fourvière. Les services de mobilité innoveront pour s'adapter. Aux nouvelles routes tracées répondront de nouveaux défis. L'aventure ne fait que commencer.