UBER TAXI LYON ET VTC CAB
Le marché des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) à Lyon est en pleine ébullition depuis quelques années. L'arrivée d'Uber dans la capitale des Gaules a largement contribué à dynamiser ce secteur d'activité. Cependant, le succès de la multinationale américaine ne plaît pas à tout le monde. Les chauffeurs de taxi traditionnels se sentent menacés et montent au créneau. De leur côté, des VTC indépendants s'organisent pour proposer une alternative à Uber Taxi Lyon. Les pouvoirs publics tentent tant bien que mal de réguler ce marché en plein essor. Les relations entre les différents acteurs s'annoncent mouvementées. Le chapitre lyonnais de la transformation du transport privé de personnes ne fait que commencer.
L'essor d'Uber sur Lyon
Les débuts d'Uber à Lyon
Alors qu'Uber s'est officiellement implanté à Lyon en 2014, son arrivée dans la capitale des Gaules a d'abord suscité de vives tensions avec le secteur des taxis. Malgré l'opposition initiale, l'entreprise américaine a réussi à s'imposer progressivement comme l'un des principaux acteurs de VTC à Lyon. Aujourd'hui, Uber recense plus de 4 500 chauffeurs partenaires dans l'agglomération lyonnaise et revendique environ 25 000 utilisateurs quotidiens de son application.
Le succès grandissant d'Uber
Bien qu'Uber reste critiqué par certains taxis traditionnels, l'entreprise a su diversifier son offre à Lyon pour répondre à la demande croissante. Outre son service de VTC classique UberX, Uber propose désormais des courses en véhicules haut-de-gamme avec UberBerline ou encore des trajets en véhicules 100% électriques via UberGreen. Surtout, Uber mise sur un maillage territorial étendu avec une couverture de 57 communes de la métropole lyonnaise. Ce déploiement géographique couplé à des tarifs attractifs explique en partie le succès d'Uber, devenu un mode de transport prisé à Lyon, en particulier le week-end.
La réaction des taxis traditionnels
Les critiques des taxis envers Uber
Une grande inquiétude s'est emparée des artisans taxis lors de l'arrivée d'Uber et des VTC, selon Taxi Information. Les taxis traditionnels accusent ces nouveaux acteurs de concurrence déloyale. Il s'agit d'une bataille classique entre les acteurs "anciens" et "modernes" du secteur. Les taxis dénoncent les dérives des VTC qui détournent la loi à leur avantage.
Les manifestations des taxis
Face à cette concurrence jugée déloyale, les chauffeurs de taxi ont exprimé des revendications précises. Ils réclament par exemple une meilleure régulation de l'activité des VTC. Des milliers de taxis sont ainsi appelés à manifester contre les pratiques d'Uber. En 2008 déjà, lors de l'arrivée d'un nouvel acteur, les 55 000 taxis français avaient exprimé leur colère. A chaque menace sur leur activité, les chauffeurs de taxi font entendre leur voix.
La contre-offensive des VTC
L'émergence de nouvelles applications concurrentes
Une nouvelle vague d'acteurs émerge face à la domination d'Uber dans le secteur des VTC. De jeunes pousses lancent leurs propres applications avec des modèles différents, misant davantage sur la collaboration avec les chauffeurs. C'est le cas par exemple de l'application française Marcel qui reverse 80% des courses aux conducteurs. D'autres startups comme Heetch se positionnent aussi sur le créneau du covoiturage urbain payant. Ces initiatives tentent de proposer une alternative aux chauffeurs face aux commissions prélevées par Uber.
Les avantages des VTC par rapport à Uber
Contrairement à Uber, certains acteurs du VTC mettent en avant un modèle social plus équitable et des conditions de travail améliorées. La startup française LeCab garantit un revenu minimum aux chauffeurs ainsi qu'une meilleure couverture sociale. L'application allemande CleverShuttle mise sur des véhicules plus écologiques et une tarification fixe pour se démarquer. En s'affranchissant de la logique du "tout-à-la-demande" du leader du marché, ces entreprises tentent de convaincre les chauffeurs de les rejoindre.
Vers une régulation du marché
Les négociations entre VTC, taxis et pouvoirs publics
Le marché du transport rémunéré de personnes est en pleine mutation depuis quelques années, avec l'arrivée des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) et le développement de plates-formes de mise en relation comme Uber. Ces nouveaux acteurs dite par les clients taxi uber entrent en concurrence directe avec les taxis traditionnels, ce qui a généré des tensions, des manifestations et des blocages. Des négociations ont été entamées entre VTC, taxis et pouvoirs publics afin de trouver un équilibre et une régulation de ce marché en pleine expansion.
Les perspectives de régulation
Plusieurs pistes sont à l'étude pour mieux encadrer le secteur des VTC. Un projet de loi prévoit par exemple de réguler les tarifs et d'instaurer des examens pour les chauffeurs VTC similaires à ceux des taxis. L'idée serait aussi de limiter le nombre de licences de VTC attribuées, comme c'est déjà le cas pour les taxis, afin de réguler l'offre. Des obligations pourraient également être imposées aux plates-formes en termes de transparence des données. L'objectif est de trouver un juste équilibre entre une saine concurrence et la préservation des droits sociaux des chauffeurs.
Le transport privé à Lyon, une bataille entre acteurs établis et nouveaux entrants
Lyon est le théâtre d'une lutte acharnée sur le marché du transport privé de personnes. Les taxis traditionnels voient d'un mauvais œil l'arrivée de nouveaux acteurs comme Uber, qui bousculent leurs habitudes. Malgré les manifestations et les critiques, les VTC semblent s'implanter durablement. Au-delà des intérêts particuliers, la question centrale est de savoir comment garantir un service de qualité aux usagers dans un contexte d'innovation permanente. La régulation intelligente de ce secteur permettra peut-être d'apaiser les tensions et d'ouvrir la voie à une saine concurrence entre acteurs historiques et challengers.